SNESUP FSU Caen
Accueil du siteActualité de l’UNICAENElections 2016 des conseils centraux de l’université de Caen
Le lundi 21 mars 2016, occupez vous de vos affaires : votez !
Profession de foi des listes présentées par le SNESup-FU
Texte déjà présent sur le site.
lundi 21 mars 2016
par PL
Les candidat(e)s du SNESup-FSU sont attaché(e)s à un service public national d’enseignement supérieur et de recherche sérieusement mis en danger par les mesures politiques des dernières années...

Élections aux conseils centraux de l’université de Caen Normandie le 21 mars 2016

Listes présentées par le SNESup-FSU. Profession de foi

Les candidat(e)s du SNESup-FSU sont attaché(e)s à un service public national d’enseignement supérieur et de recherche sérieusement mis en danger par les mesures politiques des dernières années. Le service public est pourtant le seul à même de remplir efficacement les missions d’enseignement supérieur et de recherche, appuyé sur des postes statutaires de la fonction publique, sur un référentiel national des diplômes et sur un engagement fort de l’État par un financement récurrent répondant aux besoins.

Les réformes imposées depuis une dizaine d’années (LMD, LOLF, pacte pour la recherche, loi LRU, destruction de la formation des enseignants, opérations dites « d’excellence », « refondation » de la licence…) font que, dans les faits, un pilotage financier et administratif s’impose, faisant obstacle aux libertés et à la diversité de la recherche, mettant en concurrence les établissements entre eux, les personnels entre eux. Ce pilotage gestionnaire (parfois dénommé « pragmatisme ») ouvre la voie à des logiques de privatisation et organise celle-ci, contribuant au démantèlement du statut de la fonction publique. Il se substitue à un gouvernement universitaire démocratique fondé sur le couplage indispensable entre recherche et formation.

Le choix et la mise en œuvre des orientations de l’Université de Caen, doivent être collégiaux, non managériaux, décidés dans les instances élues par l’ensemble de la communauté universitaire. Nous défendons cette spécificité de l’Université au sein des services publics, contre la double dérive managériale et gestionnaire qui s’installe dans les usages actuels.

Dans le contexte de remise en cause du service public en général, et de la démocratie universitaire dans les instances, les candidat(e)s du SNESup-FSU s’engagent à défendre et à promouvoir le service public national d’enseignement supérieur et de recherche. Cet engagement dépasse le simple exercice représentatif. Il nécessite, à notre sens, une implication concrète de tous dans la politique de l’université, lucide et cohérente avec nos principes et convictions. Nos élus y prendront toute leur place. Nous réclamons l’augmentation des moyens et des postes alloués au service public d’enseignement supérieur et de recherche. De l’importance d’élus défendant les intérêts de toute la communauté universitaire.

C’est dans un contexte difficile que les Conseils Centraux de l’Université de Caen interviennent, par leurs demandes, décisions ou avis, sur l’orientation et le fonctionnement de l’établissement, sur les problèmes d’emploi et sur les questions de carrières et d’activité des collègues. Dans ces conseils, constitués suivant un découpage en secteurs, il est nécessaire qu’au-delà des disciplines ou des composantes, des élus travaillent avec une vision large et non sectorielle. Les candidat(e)s du SNESup-FSU, habitué(e)s à discuter régulièrement entre collègues de différents horizons, ont cette vue globale de l’Université.

Les élu(e)s du SNESup-FSU écouteront et informeront tous leurs collègues et les appelleront à utiliser toutes les occasions pour exprimer collectivement leur opposition à la logique des réformes en cours et à leur application. Nos candidats s’opposeront aux projets de modulation des services et au suivi individuel des carrières, comme ils s’opposent aux processus d’évaluation et de mise en compétition des « pôles d’excellence » – qui sont, en réalité, un recentrage de toutes ressources vers ceux qui en disposent déjà et un appauvrissement des universités laissées à la périphérie.

Parce que nous souhaitons que l’Université soit réellement au service de tous :

Nous agirons pour une réelle démocratie universitaire ; contre les pratiques autoritaires, le cumul des responsabilités et pour le respect effectif des conclusions des consultations des enseignants-chercheurs et enseignants. Nous agirons pour un lien fort entre enseignement et recherche dans tous les cycles universitaires, fondé sur le statut d’Enseignant-Chercheur et Enseignants et pour la promotion d’une logique de coopération entre collègues et entre composantes.

Nos élus prendront position pour :

Défendre le respect de la parole et des votes des Enseignants-Chercheurs et Enseignants dans les instances et dans les occasions où ils sont amenés à s’exprimer, dans un esprit de démocratie universitaire qui combat le centralisme dirigiste et autoritaire et la gestion déshumanisante de nos activités

Exclure toute modulation des services

Refuser toute évaluation individuelle autre que celle qui est déjà effectuée (localement et par les CNU) dans le cadre des procédures d’avancement

Combattre les discriminations actuelles, notamment à l’égard des femmes

Résorber l’emploi précaire, avec une vigilance contre l’explosion des CDD financés sur contrats ou fonds propres

Ouvrir un droit effectif au congé de formation professionnelle (décharge) pour tous les enseignants du supérieur et augmenter les droits au CRTC pour tous les Enseignants-Chercheurs, et assurer la transparence des procédures d’attribution

Améliorer les conditions de travail et la vie quotidienne dans nos établissements en privilégiant la convivialité dans l’aménagement des espaces de travail et de détente.

Nous agirons pour une recherche publique, libre et indépendante, coopérative et créative

Nos élus œuvreront pour :

Le respect de la liberté des chercheurs (thèmes, méthodes, calendrier) définie dans le cadre d’une politique scientifique concertée et refuseront les politiques sélectives prétendument "d’excellence" ; ils s’opposeront au rattachement autoritaire d’un Enseignant-Chercheur à un laboratoire

La défense d’un financement public pérenne des laboratoires, dans le cadre d’une pluralité des tutelles scientifiques et non du pilotage de l’ANR, permettant de développer des projets de recherche de manière indépendante ; la défense de l’implication et du développement du CNRS et des grands organismes dans l’ensemble des disciplines scientifiques, en particulier face aux menaces de désengagement qui pèsent sur les SHS

Favoriser une coopération inter-régionale qui porte sur l’ensemble des activités universitaires, là où les avantages sont réels, pour que la COMUE ne devienne pas l’instrument d’une séparation entre collèges universitaires et pôles de recherche

Favoriser un fonctionnement réellement démocratique des laboratoires

Nous agirons pour un enseignement supérieur public et national ouvert à toutes et à tous Le lundi 21 mars 2016 : voter pour la démocratie universitaire et le changement, c’est voter pour le SNESup-FSU !