L’université doit rester un lieu de libertés

Ce jeudi 17 mars.

Nous sommes alertés et très inquiets de la présence massive de policiers privés aux entrées des bâtiments du Campus 1, notamment le Bâtiment B – Lettres, qui de plus, a été fermé dès ce midi sans aucun avertissement, et toutes les activités professionnelles suspendues. Les membres de cette entreprise privée surveillent les entrées et expliquent aux « personnels » (surtout enseignants – les administratifs sont-ils enfermés à l’intérieur ?), que c’est aussi pour leur sécurité, pour les protéger, que cette mesure a été prise. Ainsi, les étudiants, qui sont ce que nous avons de plus précieux à l’Université, seraient-ils devenus des menaces à écarter ?

Au nom de quoi enfreint-on l’accès le plus élémentaire sur le campus, en fermant les bâtiments et en traitant les étudiants comme des dangers ?

Comment peut-on décider de fermer les bâtiments où nous dispensons nos enseignements au nom d’une prétendue menace d’occupation, c’est à dire au nom d’un prétendu risque, d’une intention (de quoi d’ailleurs) ?

Nous, représentants du SNESup-FSU à Caen, protestons contre la présence de cette milice que l’université doit financer elle-même, probablement pour un coût exorbitant sur le Campus 1. Nous protestons contre la fermeture de nos lieux de travail . Nous demandons que l’université demeure un lieu ouvert, où l’accès ne dépend pas de la surveillance de gardes du corps d’entreprises étrangères aux études et au monde universitaire. De telles pratiques sont incompatibles avec les valeurs de liberté et de démocratie que nous défendons.